Des nouvelles… du confinement à Beyrouth.

En 2017, notre église terminait son projet de rénovation du cimetière et se révélait alors à Beyrouth comme un formidable lieu de quiétude, de mémoire bien entendu, de rencontres et d’initiatives.

Ce projet pensé et conçu par le Pasteur Pierre Lacoste et validé par le Conseil presbytéral dont il était le président poursuit néanmoins son développement après l’édition d’un ouvrage historique, l’organisation d’événements cultuels et culturels et une maintenance continue des lieux au travers notamment de l’entretien des espaces verts, l’aménagement des espaces communs et la préservation d’un tout petit écosystème en milieu urbain dense.

Le confinement aura permis à l’église de poursuivre ses efforts dans l’entretien de ce lieu de plus en plus identifié par les beyrouthins, à défaut d’avoir enfin notre temple reconstruit. D’ailleurs vous pouvez lire un article de blog rédigé il y a peu par une beyrouthine de passage : https://libnanews.com/haltes-douces/amp/?__twitter_impression=true

L’installation d’un wifi public avec un accès restreint et sécurisé figurait dans le projet original du projet mais jusque là non réalisé. C’est désormais chose faite avec l’installation d’un routeur 4G qui distribue du wifi aux visiteurs qui se connecteraient dans l’espace jardin.

Le Président du Conseil presbytéral et pasteur Gérard Riess a conçu une dizaine de nichoirs afin d’offrir aux quelques oiseaux de Beyrouth de pouvoir avoir des espaces de nidification dans nos nombreuses espèces d’arbres (cyprès, oliviers, grenadier, figuiers…).

Souimanga de Palestine

Des hibiscus ont été plantés en espérant voir s’installer le souimanga de Palestine, un oiseau endémique du Liban.

Composteur du cimetière

Un composteur a été installé à partir de la récupération de palettes usagées afin de collecter les déchets verts du cimetière au lieu d’encombrer les poubelles publiques de la ville de Beyrouth (car il n’y a pas de déchetteries à Beyrouth). Dans ce composteur se trouve une colonie de vers de compost dont le travail est de produire à terme du compost qui pourra être disposé aux pieds de nos arbres et arbustes.

Composteur du cimetière
Composteur du cimetière

Enfin avec la collaboration du Miel du Levant nous avons installé 4 ruches d’abeilles (Apis mellifera syriaca) dans le but de contribuer à la pollinisation de Beyrouth. Un cycle de suivi et de formation permettra de se former à l’entretien de ces ruches mais aussi nous l’espérons en l’ouvrant à nos membres de communauté de pouvoir faire naître chez certaines dames malgaches et africaines un projet professionnel solide quand se posera la question de leur retour dans leurs pays respectifs.

Aussi, nous veillerons à mettre en place une évaluation de cette initiative qui se concrétisera par la production ou non de miel à partir de l’année prochaine… mais chuuut, il se pourrait qu’une petite récolte ait bientôt lieu… C’est notre secret !

Et ce n’est pas tout, puisque 2 projets s’annoncent avec la restauration du mur dont vous avez déjà pu lire des nouvelles et aussi la mise en valeur historique du site sûrement au programme de 2021.

Nous sommes toujours dans l’espoir de pouvoir donner des nouvelles de la reconstruction du temple.

Notre projet initial était de proposer un lieu de vie dans ce cimetière et force est de constater que dans notre cimetière ou n’importe où : la vie prend toujours le pas sur la mort.

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