Culte du dimanche 15 Novembre
ACCUEIL Malgré les contraintes du confinement, qui une fois encore nous disperse et nous empêche de nous réunir, Dieu nous offre son inlassable proximité et sa fidélité sans faille, en Jésus le Christ, notre Ami, notre Compagnon de route. Ce temps de méditation qui nous relie les uns aux autres par la pensée et la prière, nous rappelle que notre Dieu frappe sans relâche à la porte du monde et à la porte de nos cœurs. Il nous redit que évangile est donné à chacun(e) d’où qu’il vienne, quel qu’il soit, et qu’il nous tire hors de nos impasses, hors de nos désillusions, hors de nos solitudes. Ma prière qui rejoint la vôtre en ce moment, c’est la même qui monte de nos cœurs vers Celui qui nous remplit d’espérance : “Entre dans nos vies Seigneur, viens faire ta demeure parmi nous, que ta lumière nous éclaire, nous réchauffe et nous réconforte.”
Et alors que nous désirons entrer en communion avec Celui qui vient à notre rencontre, surgit une question, qui, quelques fois nous tourmente…
Où donc es-tu Dieu de ma foi ? Où devrais-je me tenir pour que ta Parole me soit adressée et pour que je puisse approcher ta présence ?
Et voici, c’est dans la main de consolation, dans le regard de tendresse, dans le sourire de l’accueil, Dieu, que je distingue ton visage !
Et voici, c’est dans les mots de l’amour, dans les mots de pardon, dans les mots de sollicitude, Dieu, que je reconnais ta Parole !
Et voici, c’est dans le silence de la prière, dans la musique et le chant, dans la communauté rassemblée, Dieu, que je surprends ton passage.
Et voici, Dieu est là ! Il se tient là où des hommes, des femmes s’assemblent, unis au nom du Christ, pour accueillir sa parole qui les fait vivre.
Alors que la distanciation et le confinement nous enferme à nouveau dans une solitude qui pèse, c’est en Dieu que nous cherchons notre refuge, pour qu’il apaise nos craintes et fortifie notre espérance…
Reste avec nous Seigneur, lorsque la peur nous paralyse, lorsque l’obscurité menace de nous engloutir, lorsque la culpabilité nous oppresse.
Reste avec nous Seigneur, lorsque soucis et misères nous tourmentent, lorsque nous sommes à bout de forces, lorsque se brisent tous nos espoirs.
Reste avec nous Seigneur, lorsque notre confiance a été déçue, lorsque nous nous sentons trahis et lésés, lorsque nos plans s’évanouissent.
Reste avec nous Seigneur, fortifie-nous, garde-nous, protège-nous.
Reste avec nous Seigneur, nous comptons sur toi, nous espérons en toi, nous nous appuyons sur toi.
C’est parce que Dieu nous fait GRACE, en J.C que nous pouvons nous tenir maintenant devant lui, en confiance et prier ainsi :
J’ai tout remis entre tes mains, mes fardeaux et mes peines, ce qui m’angoissent, ce qui m’enchaîne, et le souci du lendemain. car Toi, tu apaises ceux qui se confient entre Tes mains.
J’ai tout remis entre tes mains, ressentiments amères, luttes et toutes les guerres, ce qui sépare les humains, car Toi, tu guéris ceux qui s’abandonnent, entre Tes mains.
J’ai tout remis entre tes mains, que ce soit la joie, la tristesse, la pauvreté ou la richesse, ombre et lumière du chemin, car mon espérance et ma joie grandissent quand je me sais entre Tes mains.
J’ai tout remis entre tes mains, que ce soit la mort ou la vie, la santé ou la maladie, le commencement ou la fin, car tout est bien entre Tes mains.
PRIÈRE Nous te disons merci Seigneur, pour la grande joie de ton inlassable proximité et de ta fidélité sans faille que tu nous offres en JC.
Nous te disons merci pour ton Évangile donné à chacun, chacune, d’où qu’il vienne, quel qu’il soit, et qui nous tire hors de nos impasses, hors de nos paresses.
Nous te disons merci, car rien ne peut te détourner de nous ; sans relâche tu frappes à la porte des cœurs, sans relâche, tu frappes à la porte du monde.
Entre dans nos vies, viens faire ta demeure parmi nous.
Mat 25, 14-30 Jésus parlait à ses disciples de sa venue; il disait cette parabole: Un homme, qui partait en voyage, appela ses serviteurs et leur confia ses biens. À l’un il donna une somme de cinq talents, à un autre deux talents, au troisième un seul, à chacun selon ses capacités. Puis il partit. Aussitôt, celui qui avait reçu cinq talents s’occupa de les faire valoir et en gagna cinq autres. De même, celui qui avait reçu deux talents en gagna deux autres. Mais celui qui n’en avait reçu qu’un creusa la terre et enfouit l’argent de son maître. Longtemps après, leur maître revient et il leur demande des comptes. Celui qui avait reçu les cinq talents s’avança en apportant cinq autres talents et dit: “Seigneur, tu m’as confié cinq talents; voilà, j’en ai gagné cinq autres. – – – Très bien, serviteur bon et fidèle, tu as été fidèle pour peu de choses, je t’en confierai beaucoup; entre dans la joie de ton maître. Celui qui avait reçu deux talents s’avança ensuite et dit “Seigneur, tu m’as confié deux talents; voilà, j’en ai gagné deux autres. – Très bien, serviteur bon et fidèle, tu as été fidèle pour peu de choses, je t’en confierai beaucoup; entre dans la joie de ton maître.” Celui qui avait reçu un seul talent s’avança ensuite et dit : “Seigneur, je savais que tu es un homme dur : tu moissonnes là où tu n’as pas semé, tu ramasses là où tu n’as pas répandu le grain. J’ai eu peur, et je suis allé enfouir ton talent dans la terre. Le voici. Tu as ce qui t’appartient.” Son maître lui répliqua “Serviteur mauvais et paresseux, tu savais que je moissonne là où je n’ai pas semé, que je ramasse le grain là où je ne l’ai pas répandu. Alors, il fallait placer mon argent à la banque; et, à mon retour, je l’aurais retrouvé avec les intérêts. Enlevez-lui donc son talent et donnez-le à celui qui en a dix. Car celui qui a recevra encore, et il sera dans l’abondance. Mais celui qui n’a rien se fera enlever même ce qu’il a. Quant à ce serviteur bon à rien, jetez-le dehors dans les ténèbres; là il y aura des pleurs et des grincements de dents!“
Message La parabole des talents est un hommage à la liberté humaine. Ces talents symbolisent les qualités personnelles que nous avons reçues et les responsabilités qui nous ont été confiées : notre famille, nos voisins, les gens avec qui nous vivons, notre monde et son environnement. Dieu nous fait confiance et s’en remet à nous. Il nous demande d’utiliser les dons reçus pour le bien de notre petit univers. Il nous veut créatifs et nous invite à mettre de côté la paresse, l’inertie et la passivité afin de faire quelque chose de beau et de bon pour les gens autour de nous. Il nous dit aujourd’hui : « voilà mes dons, mes talents et voilà les personnes que je vous ai confiées. Allez et portez beaucoup de fruits ». Raoul Follereau, l’apôtre des lépreux écrivait dans l’une de ses réflexions : J’ai rêvé qu’un homme se présentait au jugement de Dieu : «Tu vois, Seigneur, j’ai obéi à ta loi, je n’ai rien fait de malhonnête, de mauvais, d’impie. Mes mains sont propres...» «Sans doute, répondit le Seigneur, sans doute, mais tes mains, elles sont vides ! En fait, tu n’as rien fait, tu n’as rien risqué, rien produit ».
Dans la parabole des talents, Jésus nous rappelle qu’il n’existe pas de vrai christianisme sans engagement et sans risque. Le troisième serviteur a été incapable d’apprécier la confiance et l’estime que le maître avait à son égard. Il s’est enfermé en lui-même et il a fini par prendre peur. Il est sanctionné parce que, par crainte de faire mal, il n’a rien fait, par crainte de se tromper et de ne pas réussir, il est resté paralysé. Il a enterré son talent et raté l’examen.
Un deuxième élément important de cette parabole est la distribution des talents. Il faut résister à la tentation de nous comparer aux autres. Il ne s’agit pas des talents des autres mais des talents que Dieu m’a confiés à moi. «Il y a diversité de dons, nous dit Paul : à l’un est donnée une parole de sagesse, à un autre une parole de science, à un autre la capacité de se rapprocher des personnes seules, à un autre de l’empathie pour les handicapés, etc.» … Le corps a plusieurs membres mais il forme un tout et tous les membres sont importants bien qu’ils soient différents (1 Cor 12, 4-12). Selon mes capacités, j’ai reçu un certain nombre de talents. Dans sa prédication sur le texte d’aujourd’hui, un pasteur racontait l’histoire d’une mère de famille africaine, qui donnait à ses trois filles trois cruches différentes pour aller chercher de l’eau au puits du village : une cruche de cinq litres à sa fille de seize ans, une de trois litres à celle de douze ans et une d’un litre à le plus petite de sept ans. Toutes les trois participaient ainsi au bien-être de la maisonnée.
La parabole nous invite à utiliser le mieux possible, au bénéfice des gens autour de nous, les talents que nous avons reçus, Il ne faudrait pas arriver à la fin de notre vie et dire au Seigneur : Voilà je te remets le coeur que tu m’as donné, je l’ai très peu utilisé afin de ne pas faire d’erreur. La fantaisie que tu m’as confiée, je te la rends comme tu me l’as donnée. Elle est presque neuve, elle n’a jamais servi. Le jugement portera sur les fruits que nous aurons produits : «Je vous ai choisis pour que vous produisiez du fruit et que votre fruit demeure».
Dans la vie, il nous faut avoir le courage de prendre des risques. Jésus a été très dur pour les pharisiens qui empêchaient tout changement et qui voulaient « ériger une clôture autour de la Loi et des traditions d’Israël » afin de les protéger. Le christianisme n’est pas une religion de musée. Le Seigneur critique les traditions religieuses conservatrices qui refusent d’évoluer, de se développer, de changer selon les besoins du temps. Il nous faut éviter d’éteindre l’Esprit « qui souffle là où il veut et renouvelle continuellement la face de la terre ».
À la fin de notre vie, une simple question nous sera posée : « Est-ce que le petit monde qui nous a été confié par Dieu est plus beau, plus chaleureux, plus juste et plus humain parce que nous avons été là ? » Le Christ dira alors : « C’est bien serviteur bon et fidèle. Entre dans la joie de ton Seigneur »
CONFESSION DE FOI
Je crois en Dieu… un Dieu qui souffre quand nous souffrons, qui pleure quand nous pleurons, qui est heureux quand nous sommes heureux, qui nous aime tellement qu’il nous a donné son Fils.
Je crois en Jésus Christ son Fils… qui nous aime tels que nous sommes, qui est proche de nous, qui est un ami auquel je me confie…
Je crois au Saint Esprit… un Esprit qui nous inspire, qui est le signe de la présence de Dieu, qui est source de joie, de paix, d’amour, qui me fortifie et me donne le courage de me tenir debout…
INTERCESSION Seigneur, nous te remercions pour les cieux qui tu ouvres pour nous lorsque ta Parole vient nous rejoindre et nous interpeller. Nous te remercions pour la confiance que tu nous accordes et l’affection que tu nous portes.
C’est en pensant à ton peuple répandu sur la surface de la terre que nous t’implorons… peuples si divers, tous aimé du même Père et au bénéfice de la grâce du Sauveur… peuples appelés à être enfants de lumière et de paix, défenseur de la vie qui vient de Dieu et qui est source de joie et d’espérance.
Nous te disons merci pour le témoignage fidèle de tous ceux qui s’engagent à la suite du Christ, pour rendre croyable le bouleversant message de Jésus capable de transformer des vies et de faire émerger les couleurs du royaume à venir.
Donne à chacun(e) dans son église, dans le service des autres, dans le service de ta Parole, le renouvellement nécessaire, la vision nouvelle pour une présence ajustée et efficace là où il est à l’oeuvre. Transforme et renouvelle toi-même nos habitudes et permets que nos regards soient plus vifs et pleins d’espérance pour les autres comme pour nous mêmes !
Fais en nous toutes choses nouvelles et renouvelle nos regards sur ce monde si imprévisible, si déroutant, que tu aimes et que tu ne laisse pas tomber.
Bénédiction Dieu le Père te bénit, Il est l’espace où tu vis.
Jésus-Christ, le Fils, te bénit, Il est le chemin où tu marches.
Le Saint-Esprit, puissance de Dieu, te bénit. Il est la lumière qui dirige tes pas dans la confiance. Amen