Culte de Noël 2021

Joyeux Noël ! Ce souhait que nous échangeons exprime notre joie en ce jour de fête : Dieu s’est fait l’un d’entre nous. Il est venu habiter chez les hommes. “Le verbe est devenu chair, et il a habité parmi nous, et nous avons contemplé sa gloire”  Cette nuit, aux 4 coins de la terre, a résonné un chant d’espoir : “Un enfant nous est né. Un fils nous est donné.” En Jésus, Dieu s’est fait tout proche. Il est venu rejoindre nos vies d’hommes, de femmes, d’enfants. Quelle heureuse nouvelle. Et ce matin, après les veillées familiales, voilà que déjà la lumière se propage. Il n’y a plus seulement Joseph et Marie autour de la crèche. Déjà les bergers se sont approchés, et sont repartis chez eux porter plus loin la Bonne Nouvelle. Jusqu’aux extrémités de la terre. Venez, approchons-nous, nous aussi, pour rencontrer cet enfant-Dieu, afin d’offrir à notre tour au monde le cadeau de cette Bonne Nouvelle. 

Joie au ciel et paix sur la terre… Aujourd’hui la lumière de Dieu est plantée dans les ténèbres du monde… C’est Noël ! Aujourd’hui la nuit est plus claire que le jour Dieu se fait enfant… C’est Noël ! Dans l’obscurité de nos peurs et de nos malheurs, une lueur d’espoir a germé… C’est Noël ! Dans l’ombre de la solitude et de la misère, un feu de tendresse s’allume…C’est Noël ! Dans les ténèbres de la violence et de la mort, la clarté d’une joyeuse nouvelle grandit…C’est Noël ! Aujourd’hui, la lumière de Dieu est plantée dans les ténèbres de notre monde…C’est Noël ! Aujourd’hui la nuit est plus claire que le jour Dieu se fait enfant… C’est Noël !

Prière pour demander pardon… Seigneur notre Dieu, Tu as décidé Noël pour nous rejoindre sur nos chemins d’hommes et de femmes diamétralement opposés à la direction de ton Royaume Nous t’en prions : Fais nous revenir à Toi

Seigneur Dieu Tu as décidé Noël pour que les gens de la terre retrouvent le chemin du ciel, et pour que tu sois Emmanuel, Dieu parmi nous Nous t’en prions : Fais-nous revenir à Toi

Seigneur Dieu Tu as décidé  Noël pour que nos chemins débouchent sur le tien et pour que plus personne ne soit enfermé à jamais dans la nuit Nous t’en prions : Fais-nous revenir à Toi

Seigneur notre Dieu, Tu as décidé Noël pour nous montrer ton visage de tendresse si différent des caricatures que les humains colportent de génération en génération. Nous t’en prions : Fais-nous revenir à Toi

Annonce du pardon  Dans la fragilité d’un enfant, Dieu manifeste la force de son amour… Voilà le paradoxe de Noël ! Tout apparaît si fragile aujourd’hui, comme est fragile un enfant… Les grandes puissances, la paix, les monnaies, le combat pour la sauvegarde de la création, les couples, les familles, la santé, les emplois, l’église et même notre foi et notre espérance.

A Noël, Dieu ne vient pas nous rassurer par de belles paroles, il se fait silence. II ne nous propose pas un voyage de rêve, il naît au cours d’un voyage. Il vient en personne en prenant la fragilité d’un enfant, pour nous donner la force de son amour.

C’est cela, l’inouï de Noël !  Vous tous, qui cherchez un vrai sens à la vie… regardez cet enfant…  Qui est plus fragile que lui ?  Regardez bien cet enfant… Qui est plus fort que Lui ?  Accueillez sa force et sa tendresse.

Prière :  Notre joie est grande, Seigneur, de fêter Noël, de nous entendre redire cette Bonne Nouvelle, qui est pour tout ton peuple le sujet d’une grande joie, de redécouvrir le bonheur d’être ensemble et de nous aimer les uns les autres. Notre joie est grande, Seigneur, de recevoir comme un cadeau sans cesse renouvelé de ta part, la Bonne Nouvelle de ta présence au milieu de nous. Ouvre maintenant nos esprits et nos cœurs, pour que nous puissions entendre à nouveau la joyeuse annonce de la naissance de Jésus parmi les hommes. Ouvre nos yeux et nos mains, et provoque en nous, encore une fois, l’étonnement devant la merveille de Noël. Amen.

Luc 1 et 2 (extraits)

  -Le sixième mois, Dieu envoya l’ange Gabriel dans une ville de Galilée, Nazareth, chez une jeune fille fiancée à un homme appelé Joseph ; le nom de la jeune fille était Marie. L’ange entra chez elle et lui dit : « Réjouis-toi ! Le Seigneur t’a accordé une grande faveur, il est avec toi. N’aie pas peur, Marie, car tu as la faveur de Dieu. Bientôt tu seras enceinte, puis tu mettras au monde un fils que tu nommeras Jésus. Il sera grand et on l’appellera le Fils du Dieu très-haut. Le Seigneur Dieu fera de lui un roi, comme le fut David son ancêtre, et il régnera pour toujours sur le peuple d’Israël, son règne n’aura point de fin. »  Alors Marie dit : « Je suis la servante du Seigneur ; que tout se passe pour moi comme tu l’as dit. » Et l’ange la quitta.

  -En ce temps-là, l’empereur Auguste donna l’ordre de recenser tous les habitants de l’empire romain. Ce recensement, le premier, eut lieu alors que Quirinius était gouverneur de la province de Syrie. Tout le monde allait se faire enregistrer, chacun dans sa ville d’origine.   Joseph partit de Nazareth, pour se rendre en Judée, à Bethléem. Il alla s’y faire enregistrer avec Marie, sa fiancée, qui était enceinte. Pendant qu’ils étaient à Bethléem, le jour de la naissance arriva. Elle mit au monde un fils, son premier-né. Elle l’enveloppa de langes et le coucha dans une crèche, parce qu’il n’y avait pas de place pour eux dans l’abri destiné aux voyageurs.

  –Dans cette même région, il y avait des bergers qui passaient la nuit dans les champs pour garder leur troupeau. Un ange du Seigneur leur apparut et la gloire du Seigneur les entoura de lumière. Ils eurent alors très peur. Mais l’ange leur dit : « N’ayez pas peur, car je vous apporte une bonne nouvelle qui réjouira beaucoup tout le peuple :cette nuit, dans la ville de David, est né, pour vous, un Sauveur ; c’est le Christ, le Seigneur. Et voici le signe qui vous le fera reconnaître : vous trouverez un petit enfant enveloppé de langes et couché dans une crèche. » Lorsque les anges les eurent quittés pour retourner au ciel, les bergers se dirent les uns aux autres : « Allons donc jusqu’à Bethléem : il faut que nous voyions ce qui est arrivé, ce que le Seigneur nous a fait connaître. » Ils se dépêchèrent d’y aller et ils trouvèrent Marie et Joseph, et le petit enfant couché dans la crèche.          

Prédication : Noël, c’est un événement planétaire qui déplace les êtres et les choses… Avec l’incarnation de Dieu, rien ne reste en place : ni les personnes, ni le monde, ni les institutions, ni la religion, ni la société. Noël est le point de départ, la cause d’une longue série de déplacements, dont les remous continuent, aujourd’hui encore, à agiter la terre des vivants.

Marie et Joseph quittent Nazareth pour se rendre à Bethlehem. Mais avant cela, ils ont déjà quitté le confort d’une vie bien rangée, bien organisée : des fiançailles, un mariage, et peut-être un jour, ils l’espéraient, le bonheur de voir grandir des enfants, fruits de leur amour. Mais le plan de Dieu les a bousculés, ils ont dû abandonner ces projets pour dire oui au projet de Dieu. Quel courage, quelle confiance… C’est ainsi qu’ils sont les aimés de Dieu… que Marie porte le fruit de Dieu. Alors, même proche de Dieu, on n’est donc pas à l’abri d’une vie bouleversée ? Croire serait donc un voyage, avec toutes les erreurs, les risques que cela suppose ? Ce serait donc ne pas se fixer dans des constructions acquises une fois pour toutes ?

Pour les mettre en route, puis les guider, Dieu a envoyé son messager. Porter une parole. Montrer la route. L’ange du Seigneur leur est apparu, à tous les deux. Et ils ont su le reconnaître, l’accueillir, et entendre la parole de Dieu pour eux. C’est le rôle des anges d’aller et de venir. Les messagers de Dieu sont nombreux à se déplacer, aujourd’hui encore, sur la terre des vivants. Croire serait donc se déplacer, déplacer son regard dans tous les sens pour trouver les messagers que Dieu sème un peu partout ?

Les bergers aussi se mettent en mouvement. Sur la parole de l’ange, ils descendent de leurs pâturages et se rendent à la crèche. Les bergers sont sans importance, si peu, qu’apparemment on ne les recense même pas ! Ils sortent de la nuit familière, et de l’odeur habituelle de leurs troupeaux, pour s’aventurer vers la lumière de la crèche. Ils sont les tout premiers témoins de Noël. Des gens sans importance. Ils deviennent familiers de Dieu et de sa révélation. Là encore, les accents sont déplacés de manière surprenante. En se mettant en route, les bergers sont hissés au-dessus de leur condition. La proximité de Dieu est toujours au bout d’une traversée.

Et puis il y a les mages. Des étrangers. Partis de loin, depuis longtemps, ils arrivent chargés de cadeaux pour l’enfant-roi qu’ils attendaient. Ils ne sont pas de ce pays. Pas de cette religion. Ils se sont déplacés depuis l’orient, pour venir contempler le miracle qui, croyait-on, ne leur était pas destiné. Mais ils sont là. Dieu a fait signe aux humains au près et au loin. Il n’y a plus ni juifs ni grecs. Il n’y a plus d’étrangers sur cette terre. Puisque tout le monde se déplace. Tout le monde se rencontre. 

Et il y a Hérode. Lui ne bouge pas du tout. Il reste assis sur son trône, de peur de le perdre. Mais le roi, c’est cet enfant. Tout ce petit monde se retrouve autour de l’enfant. Un nouveau-né enveloppé de langes ! Voilà comment Dieu vient au monde. C’est lui la cause de ce tourbillon. Dieu vient, et la face de la terre se met à changer. C’est le comble ! Dieu lui-même se déplace. 

Dieu nomade qui fait une halte sur la paille. Dieu itinérant ! Dieu sdf ! Dieu a quitté sa demeure de divinité et s’est installé dans l’humanité. Dieu naît au cours d’un déplacement.Et ce n’est qu’un commencement : parmi les hommes, Dieu est toujours en déplacement.  Croire est toujours un voyage, une itinérance.

Et ainsi l’histoire suit son cours. Car l’aventure ne fait que commencer. L’étable, ce havre de paix dans le tumulte des jours, ce puits de lumière au milieu de la nuit, où l’on voudrait s’asseoir pour se laisser imprégner de cette paix et baigner de cette lumière, l’étable est un lieu accidentel, un lieu provisoire, et il faudra en sortir. Il faudra quitter cette tiédeur du temps, cette douceur des êtres et des choses. Le Christ est venu, non pour s’installer, mais pour sortir. Pour aller en plein vent, au cœur de nos tempêtes, de nos haines, et de nos peurs.  En quête, sans cesse, non d’un toit, mais de l’homme.

Ephémère quiétude de l’étable. Il est bon de s’y attarder. Il est bon de venir là, puiser à la source de la tendresse. Mais il est nécessaire de se lever et de sortir de l’étable, avec le Christ, pour prendre part à l’avènement d’un monde bouleversé. Pour entrer dans le mouvement de délivrance inauguré par le Christ. C’est ainsi que nous verrons paraître, dès ici-bas, quelques empreintes laissées par Dieu dans la poussière de nos vies, pour nous hisser hors de nos murs et de nos immobilismes. Sortir de l’étable nous demandera parfois d’entrer en résistance, en clandestinité.  Marie, dans son chant, n’a-t-elle pas déjà prédit une révolution, dans laquelle les puissants seront renversés de leurs trônes, et les humbles conduits au 1er rang ? Dieu vient et tout est bousculé. Mais c’est en entrant nous aussi dans ce mouvement, que nous entendrons chanter le bruit d’une source, la musique d’une vie qui féconde nos vies. Que nous verrons la lumière capable d’éclairer toutes les ténèbres du monde. Il vaut la peine d’entrer dans l’étable pour admirer la vie. Il vaut la peine d’en sortir pour rencontrer la vie.

Comme les bergers, nous repartons à présent vers l’ordinaire de nos vies. Mais pas comme avant. Remplis de cette lumière qui permet une formidable espérance. Qui relève et qui met en route. Et grâce à elle, nous serons désormais de celles et ceux que ni pauvreté, ni richesse  ne désespéreront, qui sauront être attentifs et fraternels, les yeux ouverts sur ce monde  tel qu’il est, sans quitter des yeux celui qui est le Seigneur et le Sauveur de ce monde. L’enfant-Dieu. Le tout-puissant fait homme. Le très-haut venu très bas pour partager nos vies, et les conduire vers la lumière.

Louange  avant S Cène

Pour les étoiles au fond des cieux, laisse-moi te dire merci. 

Pour ton soleil dans tous nos yeux, encore mille fois merci. 

Pour la nuit de Noël, laisse-moi te dire merci.

Pour ta présence en nos cœurs, encore mille fois merci. 

Pour ceux que j’aime et ceux qui m’aiment, laisse-moi te dire merci. 

Pour la Parole que tu sèmes, encore mille fois merci. 

Pour l’avenir à partager, laisse-moi te dire merci.

Pour ton amour toujours donné, encore mille fois merci.

Intercession : Répands ta lumière, nous t’en prions, sur tous ceux qui, dans la nuit du doute ou du découragement, te cherchent sans pouvoir te nommer. Toi, Prince de la paix, suscite entre les hommes, nous t’en prions, le désir d’instaurer une paix juste et durable. Fais de nous, nous t’en prions, des semeurs de paix, des artisans de justice, fais de notre vie une terre d’accueil. Espérance de tous ceux qui souffrent, nous te confions les malades et tous ceux qui sont dans la peine. Tous ceux qui, pour quelque raison, se sentent tristes, délaissés ou méprisés. Reçois nos prières, Seigneur ; que la lumière de Noël soit pour tous une source de joie et d’espoir. Et unis dans la communion qui fait de nous tous des frères et des sœurs, ensemble nous te disons :   Notre Père…

Prière d’action de grâce Loué sois-tu, Père, pour la naissance de ton Fils unique. Loué sois-tu, Père, pour l’enfant de Bethléem qui nous parle de toi. Loué sois-tu, Père, pour ce pain et ce vin, présence parmi les hommes de ton Fils ressuscité. Que sa lumière nous garde, et que chante en nos cœurs la paix que tu nous donnes. Père, à toi soient tout honneur et toute gloire aux siècles des siècles. Amen.

Bénédiction : Dieu est venu à travers son fils Jésus partager la condition des humains pour apporter la paix. Cette paix qu’il nous a donnée, recevez-la, et partagez-la avec ceux qui vous entourent. Il nous a apporté la joie, recevez-la et partagez-la pour rendre heureux ceux qui ont la chance de vous connaître. Il nous a apporté l’amour, recevez-le et partagez-le avec tous vos frères, pour que le monde soit meilleur. Allez dans la paix, dans la joie, dans l’amour de Dieu,  le Christ Jésus est à vos côtés. Amen.

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